25 avril 2007

Entre Ségolène et Sarkozy c'est Bayrouth...

C'est la dernière ligne droite - barre à gauche toute !
Un partout, la balle au centre...
On peut toutes les faire sur ce thème là...


Non, plus sérieusement.

Si le grand succès de cette présidentielle est incontestablement la participation massive des français au scrutin, on peut se réjouir également du recul très marqué des extrêmes et notamment de l'extrême droite.

En revanche, ce qui est particulièrement décevant globalement, c'est que les campagnes qui ont été menées (je parle pour les plus "gros" candidats et leurs partis structurés) ne sont que des process marketing extrêmement élaborés et basés sur des techniques de communication efficaces mais clairement identifiées.

Même si les nombreux "couacs" sont là pour nous rappeler que les conseillers en com sont des fois dépassés par la fougue improvisatrice de leurs candidat(e)s

Nous sommes rentrés doucement depuis une quinzaine d'années dans une aire de politique média qui dénature complètement la fonction et l'image des hommes et des femmes en politique.

Tout n'est que sondage d'opinions, et utilisation des médias pour diffuser des informations en vue de faire réagir l'opinion politique.

On nous sert ce que l'on a envie d'entendre en gros...
Et on nous crée plus ou moins artificiellement des thèmes sur lesquels les hommes politiques surfent au gré de leurs interventions.

Fini le temps des hommes et des idées que l'on suivait pour un idéal - aujourd'hui images projetées, mises en scène savamment orchestrées, paroles étudiées...

On se demande d'ailleurs à quel point ils sont et nous sommes manipulés dans l'histoire.

Pour en revenir au paysage politique au lendemain du premier tour et donc à la veille du second, un psychologue social expliquait récemment sur France Inter qu'il y avait dans nos comportements face à la politique, une analogie certaine avec nos comportements de consommation.

D'après lui, faute d'arriver à se décider entre les idées de la droite (parce qu'il y a de bonnes choses mais aussi des inconvénients) et celles de la gauche (où il y en a tout autant)... on essaierait de se rassurer en achetant un "produit" qui serait un bon rapport qualité-prix et nous préserverait de ne pas faire de mauvais choix:

Entre une belle voiture puissante mais poluante et chère ET une voiture sobre avec des performances moindres mais propre et raisonnable en prix - je choisis une voiture qui allierait un peu des avantages (à mes yeux) de l'une avec les défaut de l'autre...

Ainsi explique-t-il en quelque sorte l'émergence du parti de M.Bayrou.

Cela reste à méditer et à débattre... on peut ne pas être d'accord...

Reste à savoir ce que les français vont faire au second tour: confirmer leur intérêt pour cette échéance majeure ou s'abstenir davantage ?

En tenant compte du fait qu'il s'agit d'un week-end de pont, et que les électeurs de M.Bayrou représentent 18% de la population inscrite sur les listes électorales, et que ces personnes ne sont ni pour Sarkozy, ni pour Ségolène...

On peut supposer que dans le doute ou dans le refus de l'un ou de l'autre, il y aura peut-être une part plus importante de votes blancs et/ou une abstention plus marquée si les convictions sont tranchées (= ni Elle ni Lui)

En revanche je pense qu'au lendemain du 6 mai, il y a de grandes chances pour que le pays soit encore coupé en deux: les heureux et les déçus...

En attendant les résultats:

Aux Urnes Citoyens ! Formez vos bataillons ! Marchons... Marchons...

Tant de peuples voudraient avoir la chance de participer à des élections libres et démocratiques...

C'est un droit en France. Votons !

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