25 novembre 2008

L'égo gêne Royal... Aubry fort...


Quelle belle démonstration.
Quel exemple.
Quel beau message adressé à tous les sympathisants et aux militants...
A ceux qui se battent au creux des régions pour pousser sur la plus haute marche celui ou celle en qui ils croient... celui ou celle qui sera capable d'aller défendre les idées auxquelles ils sont attachés...
Celui ou celle qui saura parler en son nom pour le bien de tous.
Ben là... bravo...
On voit clairement que l'intérêt personnel prime sur l'intérêt général.
Ce qui les intéresse tous autant qu'ils sont derrière leurs belles phrases, leurs prises de positions et leurs tirs dans les pattes... c'est d'être propulsé au plus haut sommet de l'état... et de diriger... de contrôler...
C'est écoeurant. Pas pour moi, qui n'ai que des sympathies et pas de carte.
Mais pour tous ces gens qui se démènent car ils y croient.
Moi je n'y crois plus.
Nous ne sommes que les instruments de leurs ambitions personnelles.
Où est passée la grandeur des hommes et femmes politiques ?
Ou plutôt qui saurait l'incarner sans se compromettre...?
En tout cas. Le week-end dernier... le Parti Socialiste a une fois de plus
montré qu'il n'était pas près de revenir... - comment disent-ils déjà ? -
ha oui... "Aux affaires..."
Tout un programme...

22 novembre 2008

La Nuit était Bleu Pétrole



C'était jeudi à la salle polyvalente de Montfavet.
Nous avons poireauté pendant bien une heure dans un froid glacial avant que les organisateurs daignent nous faire rentrer.
Ce qui est surprenant tout d'abord c'est la moyenne d'âge du public, essentiellement composé de quadras et de quinquas.
Une première partie déconcertante. Heureusement courte car cela devenait intenable. Des influences folk, des rappels à Jeff Buckley mais pas vraiment de mélodies...
Une voix exaspérante par moment. Bref.
Nous avons été délivrés par l'arrivée tardive de celui pour qui nous nous étions procurés le précieux sésame. 21h30.
Beaucoup d'émotion lorsqu'Alain Bashung est arrivé sur scène... le public l'a applaudi pendant au moins une minute avant qu'il ne puisse commencer.
Visiblement très ému, il nous a souhaité "un bon voyage" et "que la température soit agréable"...
Cette voix...
C'est sa voix qui étonne dès les premières paroles par sa puissance et cette sonorité unique.
Entre chant et chanson parlée. Un style qui ne lui manque pas d'être comparé à Gainsbourg sur ce point.
Si l'on rajoute la cigarette, le chapeau, la veste de costume noire, les lunettes noires et certaines attitudes ou postures, on ne peut s'empêcher de penser à Serge Gainsbourg.
Malheureusement, le son était beaucoup trop fort.
Servi par des musiciens talentueux, il nous fait voyager à travers son univers déstructuré, alternance de folk songs et de rock trempés dans l'acide, le monde poétique de Bashung a de multiples facettes...
Malheureusement, le son était beaucoup trop fort.
Nous avons eu le plaisir d'entendre beaucoup de chansons de son dernier album Bleu Pétrole dont le fabuleux "Comme un Légo" en entrée de rideau... rien de tel pour planter le décor polychrome de ce tour de chant émouvant.
Les lumières irradient la scène de faisceaux de couleur que seule une fumée parvient à déformer...
J'ai fermé les yeux pendant de longs moments pour mieux me plonger dans les flots de paroles... j'ai découvert des chansons que je ne connaissais pas comme "Happe" ou "A Perte de Vue", "Mes Bras"...
On distingue à travers ces chansons, qui sont autant de bouteilles jetées à la mer, des influences profondes parmi lesquelles Johnny Cash et Dylan (auquel il rend d'ailleurs hommage par un extrait de "Blowin' in the Wind")
Plusieurs reprises de chansons plus anciennes: "Malaxe", Madame Rêve", "Fantaisie Militaire", "La Nuit Je Mens", "Vertiges de l'Amour"...
Beaucoup d'émotion, de poésie, de fragilité... de voir cet homme (malade)... debout devant nous durant pas loin de deux heures de concert.
Un rappel et un duo avec sa première partie (qui est d'ailleurs sa copine visiblement) sur une chanson colorée de sonorités très country... à la manière de Johnny Cash et June Carter ?
Visiblement ému et fatigué. Alain Bashung s'en est allé en adressant des baisers à la foule pendant que son groupe continuait à jouer...
Merci. Chapeau bas.


Et merci qui aussi ?
Parce que c'était mon cadeau d'anniv'...

21 novembre 2008

J'adore...

05 novembre 2008

Barack a cassé la baraque... au bas mot...

" YES, WE CAN"
"PLEASE... PLEASE..."

C'est un jour comme celui-ci où il faudrait acheter le journal pour le conserver comme faisait nos parents et leurs parents avant eux, pour conserver une trace de ce genre d'évènement... la mort de Kennedy, la mort de Marylin, le 1er homme sur la lune, la chute du mur de Berlin...
Mais de nos jours, l'immédiateté de l'information, la profusion de supports de communication en tous genres, l'explosion d'internet font que l'on a l'impression de rester en contact permanent avec un évènement.
Tout est fait pour que l'on anticipe telle ou telle échéance des mois et des mois avant la date et on nous fait prolonger le "plaisir" plusieurs semaines plus tard si bien qu'il n'y a plus de réelle surprise puisqu'on est tenu au courant toutes les trente secondes.
Tout se passe comme si, avec l'accélération croissante de la vitesse de circulation de l'information, l'homme cherche à maîtriser son devenir.
Je sais bien, c'est le grand débat. Dans quelle mesure, les médias n'influencent-ils pas le cours de l'histoire ou le développement de certaines affaires à force de chercher à avoir une longueur d'avance.
Je me souviens lorsque j'ai découvert la série américaine 24 heures. C'était il y a un peu moins d'un an. Et je m'étais fait la réflexion suivante: si on voulait préparer l'opinion publique américaine à accueillir un président de couleur, on ne s'y prendrait pas autrement qu'en mettant en scène un candidat afro américain à la maison blanche avec des chances de l'emporter...
Cette 1ère saison a été diffusée en 2004 aux USA alors que Barack Obama devenait sénateur de l'Illinois le 2 novembre 2004.
Je ne fais pas de lien direct entre les deux évènements, je m'interroge sur l'influence des médias sur l'opinion publique en matière de changement des mentalités dans ce cas précis.
Mais revenons à cette élection qui a passionné la planète entière pendant des mois.
Au delà de la personnalité charismatique des deux candidats principaux Barack Obama et John McCain, il convient de modérer notre jugement sur ce ras de marée démocrate.
Ce résultat tant attendu n'est pas lié exclusivement à la défaite de John McCain bien que la nomination de Sarah Palin ait été visiblement une grossière erreur stratégique parmi d'autres.
Je veux dire par là que la défaite de John McCain ne repose pas uniquement sur le fait que Barack Obama est métis, jeune, formidable orateur et qu'il incarne le changement dans l'esprit des américains (et de bien d'autres peuples à travers le monde)... une des raisons peut se résumer en deux mots: George Bush...
Les américains (qui se sont déplacés massivement aux urnes, 66 % c'est historique) sont las de la politique menée par un Président autiste, illuminé et dont les deux mandats ont été dominés par quelques évènements majeurs qu'aucun autre Président à l'heure actuelle ne peut se vanter d'avoir engendrés ou amplifiés: les attentats terroristes du 11 septembre 2001, les guerres en Afghanistan et en Irak et la crise des subprimes.
En d'autres termes, si John McCain a perdu, ce n'est pas à cause de lui-même, de son programme (peu éloigné sur certains points de celui des démocrates) ou de sa manière de mener sa campagne... mais bien parce que la campagne était plombée par les résultats catastrophiques de son prédécesseur.
Cela n'enlève rien à Barack Obama mais au contraire ajoute de la dimension au candidat McCain qui a d'ailleurs rendu un hommage digne et appuyé à son adversaire.
Après... après l'avenir nous dira si le changement attendu pourra être mis en place...
Personnellement, j'en doute car les mécanismes, les enjeux politiques et financiers nationaux et internationaux ont une telle complexité et ont une telle inertie que rien ne changera du jour au lendemain... les démocrates restent des américains avec des poltiques américaines patriotes et capitalistes et les démocrates ne seront pas seuls à décider de tout en admettant qu'ils soient comme on les voudrait à l'échelle internationale...
Mais si déjà, le climat de la planète se réchauffe dans le bon sens du terme avec l'arrivée de Barack Obama... c'est déjà une bonne nouvelle...
Je terminerai par une phrase de John McCain:
« Il s'agit d'une élection historique, et je reconnais la fierté spéciale que les Afro-Américains doivent ressentir ce soir (...) Nous venons de loin depuis les injustices qui ont entaché notre nation »

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