22 novembre 2008

La Nuit était Bleu Pétrole



C'était jeudi à la salle polyvalente de Montfavet.
Nous avons poireauté pendant bien une heure dans un froid glacial avant que les organisateurs daignent nous faire rentrer.
Ce qui est surprenant tout d'abord c'est la moyenne d'âge du public, essentiellement composé de quadras et de quinquas.
Une première partie déconcertante. Heureusement courte car cela devenait intenable. Des influences folk, des rappels à Jeff Buckley mais pas vraiment de mélodies...
Une voix exaspérante par moment. Bref.
Nous avons été délivrés par l'arrivée tardive de celui pour qui nous nous étions procurés le précieux sésame. 21h30.
Beaucoup d'émotion lorsqu'Alain Bashung est arrivé sur scène... le public l'a applaudi pendant au moins une minute avant qu'il ne puisse commencer.
Visiblement très ému, il nous a souhaité "un bon voyage" et "que la température soit agréable"...
Cette voix...
C'est sa voix qui étonne dès les premières paroles par sa puissance et cette sonorité unique.
Entre chant et chanson parlée. Un style qui ne lui manque pas d'être comparé à Gainsbourg sur ce point.
Si l'on rajoute la cigarette, le chapeau, la veste de costume noire, les lunettes noires et certaines attitudes ou postures, on ne peut s'empêcher de penser à Serge Gainsbourg.
Malheureusement, le son était beaucoup trop fort.
Servi par des musiciens talentueux, il nous fait voyager à travers son univers déstructuré, alternance de folk songs et de rock trempés dans l'acide, le monde poétique de Bashung a de multiples facettes...
Malheureusement, le son était beaucoup trop fort.
Nous avons eu le plaisir d'entendre beaucoup de chansons de son dernier album Bleu Pétrole dont le fabuleux "Comme un Légo" en entrée de rideau... rien de tel pour planter le décor polychrome de ce tour de chant émouvant.
Les lumières irradient la scène de faisceaux de couleur que seule une fumée parvient à déformer...
J'ai fermé les yeux pendant de longs moments pour mieux me plonger dans les flots de paroles... j'ai découvert des chansons que je ne connaissais pas comme "Happe" ou "A Perte de Vue", "Mes Bras"...
On distingue à travers ces chansons, qui sont autant de bouteilles jetées à la mer, des influences profondes parmi lesquelles Johnny Cash et Dylan (auquel il rend d'ailleurs hommage par un extrait de "Blowin' in the Wind")
Plusieurs reprises de chansons plus anciennes: "Malaxe", Madame Rêve", "Fantaisie Militaire", "La Nuit Je Mens", "Vertiges de l'Amour"...
Beaucoup d'émotion, de poésie, de fragilité... de voir cet homme (malade)... debout devant nous durant pas loin de deux heures de concert.
Un rappel et un duo avec sa première partie (qui est d'ailleurs sa copine visiblement) sur une chanson colorée de sonorités très country... à la manière de Johnny Cash et June Carter ?
Visiblement ému et fatigué. Alain Bashung s'en est allé en adressant des baisers à la foule pendant que son groupe continuait à jouer...
Merci. Chapeau bas.


Et merci qui aussi ?
Parce que c'était mon cadeau d'anniv'...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

joyeux anniversaire! beau souvenir et beau témoignage que tu nous offres... SD

Libellés