05 novembre 2008

Barack a cassé la baraque... au bas mot...

" YES, WE CAN"
"PLEASE... PLEASE..."

C'est un jour comme celui-ci où il faudrait acheter le journal pour le conserver comme faisait nos parents et leurs parents avant eux, pour conserver une trace de ce genre d'évènement... la mort de Kennedy, la mort de Marylin, le 1er homme sur la lune, la chute du mur de Berlin...
Mais de nos jours, l'immédiateté de l'information, la profusion de supports de communication en tous genres, l'explosion d'internet font que l'on a l'impression de rester en contact permanent avec un évènement.
Tout est fait pour que l'on anticipe telle ou telle échéance des mois et des mois avant la date et on nous fait prolonger le "plaisir" plusieurs semaines plus tard si bien qu'il n'y a plus de réelle surprise puisqu'on est tenu au courant toutes les trente secondes.
Tout se passe comme si, avec l'accélération croissante de la vitesse de circulation de l'information, l'homme cherche à maîtriser son devenir.
Je sais bien, c'est le grand débat. Dans quelle mesure, les médias n'influencent-ils pas le cours de l'histoire ou le développement de certaines affaires à force de chercher à avoir une longueur d'avance.
Je me souviens lorsque j'ai découvert la série américaine 24 heures. C'était il y a un peu moins d'un an. Et je m'étais fait la réflexion suivante: si on voulait préparer l'opinion publique américaine à accueillir un président de couleur, on ne s'y prendrait pas autrement qu'en mettant en scène un candidat afro américain à la maison blanche avec des chances de l'emporter...
Cette 1ère saison a été diffusée en 2004 aux USA alors que Barack Obama devenait sénateur de l'Illinois le 2 novembre 2004.
Je ne fais pas de lien direct entre les deux évènements, je m'interroge sur l'influence des médias sur l'opinion publique en matière de changement des mentalités dans ce cas précis.
Mais revenons à cette élection qui a passionné la planète entière pendant des mois.
Au delà de la personnalité charismatique des deux candidats principaux Barack Obama et John McCain, il convient de modérer notre jugement sur ce ras de marée démocrate.
Ce résultat tant attendu n'est pas lié exclusivement à la défaite de John McCain bien que la nomination de Sarah Palin ait été visiblement une grossière erreur stratégique parmi d'autres.
Je veux dire par là que la défaite de John McCain ne repose pas uniquement sur le fait que Barack Obama est métis, jeune, formidable orateur et qu'il incarne le changement dans l'esprit des américains (et de bien d'autres peuples à travers le monde)... une des raisons peut se résumer en deux mots: George Bush...
Les américains (qui se sont déplacés massivement aux urnes, 66 % c'est historique) sont las de la politique menée par un Président autiste, illuminé et dont les deux mandats ont été dominés par quelques évènements majeurs qu'aucun autre Président à l'heure actuelle ne peut se vanter d'avoir engendrés ou amplifiés: les attentats terroristes du 11 septembre 2001, les guerres en Afghanistan et en Irak et la crise des subprimes.
En d'autres termes, si John McCain a perdu, ce n'est pas à cause de lui-même, de son programme (peu éloigné sur certains points de celui des démocrates) ou de sa manière de mener sa campagne... mais bien parce que la campagne était plombée par les résultats catastrophiques de son prédécesseur.
Cela n'enlève rien à Barack Obama mais au contraire ajoute de la dimension au candidat McCain qui a d'ailleurs rendu un hommage digne et appuyé à son adversaire.
Après... après l'avenir nous dira si le changement attendu pourra être mis en place...
Personnellement, j'en doute car les mécanismes, les enjeux politiques et financiers nationaux et internationaux ont une telle complexité et ont une telle inertie que rien ne changera du jour au lendemain... les démocrates restent des américains avec des poltiques américaines patriotes et capitalistes et les démocrates ne seront pas seuls à décider de tout en admettant qu'ils soient comme on les voudrait à l'échelle internationale...
Mais si déjà, le climat de la planète se réchauffe dans le bon sens du terme avec l'arrivée de Barack Obama... c'est déjà une bonne nouvelle...
Je terminerai par une phrase de John McCain:
« Il s'agit d'une élection historique, et je reconnais la fierté spéciale que les Afro-Américains doivent ressentir ce soir (...) Nous venons de loin depuis les injustices qui ont entaché notre nation »

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Charlie Hebdo titre "l'Amérique n'a plus peur du noir"... en soit déjà une bien belle victoire!!! SD

Libellés